L’apprentissage du combat russe corps à corps commence par la position. Or, la plupart des élèves commettent la même erreur qui les empêche, dès les premiers pas, à mettre en pratique leurs capacités. En fait, il ne faut jamais être immobile. Il faut marcher, faire des mouvements circulaires, voir courir. Si en changeant de position la personne s’arrête,
elle laisse un champ libre aux attaques. L’adversaire aura suffisamment de temps pour utiliser vos côtes faibles. Autrement dit, le changement de position doit se faire aussi rapidement que possible pour empêcher l’adversaire de préparer un plan d’action.
Dans la plupart des arts martiaux le temps d’arrêt en position, après avoir effectué un pas ou un coup, est relativement égal au temps d’exécution de l’action elle-même.
Si le combat comptait cinq coups accompagnés de cinq pauses, le combattant était, en fait, immobile durant la moitié du combat. En général, c’est à ce moment-là que l’adversaire procède à l’attaque. En revanche, après avoir porté un coup, l’adversaire, à son tour, s’immobilise et perd l’initiative en se lassant contre attaquer. Le combat devient alors
un long échange de coups, ce qui est quasiment impossible dans le Stenka, où on était souvent amené à combattre avec plusieurs adversaires à la fois: pendant que vous vous débarrassez du premier, le deuxième peut vous porter un coup décisif. Le mouvement diminue considérablement le risque de se faire attaquer. Se déplacer en permanence ne permet pas à l’adversaire de repérer les zones de votre corps ouvertes à l’attaque à ce moment précis et celles qui le seront au moment suivant. Il ne peut pas, par conséquent,
se préparer complètement à l’attaque. Tous les mouvements sont harmonieux et découlent les uns des autres, tout élément technique est la cause et la conséquence de l’autre:
la défense est l’attaque, l’attaque est la défense.
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