Différence du «Stenka» des autres arts martiaux et des combats singuliers sportifs.

Examinons le caractère unique de l’art martial «Stenka» et les différences fondamentales des autres arts martiaux. Absolument tous les arts martiaux sont axés sur l’individu. Le combat est toujours mené par un seul combattant sur la base de tout combat singulier et de l’individualité du combattant. Cela étant, se construit le système de la formation de toute la technique, et, naturellement toute la base psychologique d’un art martial concret.

Dans certains arts martiaux sont possibles les différences morphologiques de la version de base, soit le combat parallèle, contre deux, trois et plus de combattants. Mais cela ne change en rien son essence. Le combat est engagé par un individu, la technique ne change pas beaucoup, ainsi que la tactique du combat et ses principes fondamentaux demeurent les mêmes.

Du point de vue de la psychophysiologie, la formation du combattant capable de mener un combat singulier est assez simple. Les actions d’un ou de plusieurs adversaires concrets (un, deux, trois et plus...) sont en somme prévisibles pour le professionnel. Et la finale du combat dépend toujours des aptitudes, de la formation et du proffessionnalisme du combattant. Nous sommes loin d l’idée d’abaisser la valeur des combats sportifs singuliers: tout simplement nous examinons le système dont l’individu constitue la base. Ce n’est pas un système complexe où le balancement du combat est prévisible. La victoire dépend toujours de l’action d’un combat concret. Toutefois, dans une situation réelle presque toujours l’adversaire ne reste pas seul. C’est là la différence fondamentale du «Stenka» des autres arts martiaux. C’est l’art martial de groupe, unique dans le monde. A sa base se trouve l’équipe, soit le système plus complexe de l’interaction simultanée ayant plusieurs composants. Ni la victoire, ni la défaite ne dépendent de l’action d’un combattant concret, mais de celles de toute l’équipe.

Supplémentairement, dans le «Stenka» existent des combats individuels «sam na sam» (entre deux personnes); néanmoins, le groupe c’est la base primordiale. L’unité de combat minimale dans le «Stenka» est représentée par deux combattants qui, en règle générale, se placent dos-à-dos et mènent ainsi le combat. Donc, toute la technique du «Stenka», la formation des combattants, se distinguent radicalement des autres arts martiaux. Le caractère du combat est très réaliste. Au début vous n’avez qu’un adversaire et ... au bout de quelques secondes ils son deux, trois plus etc. Ensuite vos amis vous viennent au secours et, puis, vous-même les dépannez. Pendant le combat l’individu doit non seulement prévoir les actions que l’adversaire entreprendra contre lui, mais encore surveiller les actions de ses camarades, pour leur venir en aide au moment opportun. En cette raison le combattant doit toujours être sûr de bénéficier de l’aide de ses camarades au moment voulu. La psychologie de cette formation est très complexe, car le combat représente un système instable avec les développements imprévisibles.

Partant de cette idée on conçoit tout le système complexe de formation des combattants, dont la base comporte non seulement des techniques spéciales, mais encore l’aptitude de travailler tant dans l’équipe, que tout seul, aussi bien que coude à coude au sein de la collectivité cohérente.

En Russie ancienne le «Stenka» était non seulement l’art martial, mais quelque chose de plus large. Venus dans le «Stenka» à l’âge tendre, les enfants apprenaient à vivre dans la communauté, à la base de laquelle se trouvaient les principes immuables d’entre-aide, d’assistance mutuelle et le haut niveau moral, prescrit par les règles du «Stenka», c’est-à-dire le «Stenka» assurait non seulement la forme physique, mais encore enseignait la morale. La victoire y est impossible si l’on ne prend soin que de soi-même. La victoire est remportée à condition que les combattants prennent soin l’un de l’autre; en langage moderne cela veut dire qu’«ils savent travailler en équipe».

LE COMBAT CORPS À CORPS. (J’ATTIRE UN DESSIN D’APRÈS NATURE DE CHOKHINE (1845).VOTRE ATTENTION SUR L’HANDICAPÉ AVEC SA BÉQUILLE À DROITE).

UNE GRAVURE DE GEISLER DU 17ÈME SIÈCLE. LES JEUX POPULAIRES RUSSES.

UNE GRAVURE DE GEISLER DU 17ÈME SIÈCLE. «LE COMBAT RUSSE À MOSCOU». LE COMBATTANT DE DROIT FAUCHE («MOSKVA BIET S NOSKA» / MOSCOU FRAPPE DE LA POINTE/ COMME ON DIT), À GAUCHE : UN COMBATTANT ACHÈVE UN AUTRE COMBATTANT COMME CELA SE FAIT DANS DES «COMBATS MIXTES» CONTEMPORAINS.

UN COMBAT «STENKA» AU 19ÈME SIÈCLE. CES PHOTO UNIQUES DATENT DE 1899.






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